Scénarios d’acquisition : pourquoi la marge brute ne suffit plus

Scénarios d’acquisition : pourquoi la marge brute ne suffit plus

4

September

2025

Retour sur le séminaire CGI/APGCI du 4 septembre 2025 – avec l’intervention de Bastien Horn, Responsable Acquisition chez Cydonia SA. Dans un contexte où les marges se resserrent et les exigences réglementaires s’intensifient, les acteurs de la promotion immobilière ne peuvent plus se contenter d’évaluer la rentabilité d’un projet uniquement à l’aune de la marge brute.

Pourquoi aller au-delà de la marge brute ?

Comme l’a démontré Bastien Horn lors de son intervention, deux projets à marge brute équivalente peuvent générer des rendements radicalement différents. La clé ? Le cash-flow, c’est-à-dire la dynamique des encaissements et des décaissements tout au long du projet.

Le taux de rendement interne (TRI) devient ainsi un outil plus pertinent : il tient compte de la temporalité et de l’origine des flux, et permet d’objectiver le retour sur fonds propres réellement mobilisés.

Trois leviers stratégiques pour optimiser le rendement

  1. Décaissement différé du foncier
        Une vente à terme, avec paiement du terrain différé (par exemple à 12 mois), permet de limiter les frais d’intérêt et de maximiser le rendement. Cette approche peut même justifier une offre plus élevée au vendeur sans nuire à la rentabilité du projet.
  2. Effet de levier financier
        En augmentant la part financée par des fonds externes (ex. : passer de 50% à 75% de financement bancaire), on diminue l’immobilisation des fonds propres. Cela implique une légère baisse de la marge, mais une hausse significative du TRI.
  3. Vente en quote-part
        En transférant une partie du financement de la construction aux acquéreurs, on supprime le recours au crédit de construction. Cette stratégie peut doubler le rendement du projet – à condition d’en maîtriser les risques juridiques et réputationnels.

Une question de stratégie (et de contexte)

Tous les scénarios ne sont pas transposables à tous les projets. La viabilité d’un levier dépend de nombreux facteurs : exigences des banques, calendrier, typologie du bien, profil du vendeur, etc. Ce qui compte, c’est la gestion intelligente du timing et des partenaires.

La réussite d’un projet immobilier ne repose pas uniquement sur ce qu’il rapporte, mais sur quand et comment il le rapporte. Anticiper, structurer, et optimiser chaque étape est essentiel à la création de valeur durable.

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